samedi 21 novembre 2009

Société Un enfant meurt de faim toutes les six secondes

Hier a débuté le sommet contre la faim à Rome, qui réunissait de nombreux dirigeants, à l’exception des plus puissants d’entre eux. L’absence des chefs du G8 a beaucoup déçu.

Toutes les six secondes, un enfant meurt de la faim dans le monde. Une atroce statistique qui devrait mobiliser l’ensemble des forces vives de la planète. Pourtant, hier, les dirigeants des Etats les plus puissants (G8) ont tous snobé l’ouverture du sommet mondial contre la faim, organisé à Rome par les Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO). Tous les dirigeants… sauf un, Silvio Berlusconi, venu en voisin dans sa capitale, et pour qui cette réunion tombait à pic. Un procès à son encontre aurait dû s’ouvrir hier, à Milan, mais l’homme, invoquant son irrésistible envie d’assister à ce sommet, a obtenu un report de l’audience au 18 janvier prochain. Quant au président Nicolas Sarkozy, il « ne se désintéresse absolument pas de ces questions, mais son agenda extrêmement chargé – visite du chef d’Etat irakien hier, déplacement en Arabie saoudite aujourd’hui – ne lui donnait pas l’occasion de se rendre à ce sommet », nous a expliqué hier un des conseillers de l’Elysée. Outre le pape Benoît XVI, seuls une soixantaine de chefs d’Etat, principalement venus d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, ont ainsi fait acte de présence hier. Parmi eux, des personnages extrêmement controversés, tels que le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ou encore le président du Zimbabwe, Robert Mugabe.